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EVOLUTION DE L'ECOLE DU CRESTET

 

 

 

 

 

 

QUELQUES DATES IMPORTANTES OU ANECDOTIQUES

 

POUR LES DATES AVANT 1989, LES RENSEIGNEMENTS PROVIENNENT ESSENTIELLEMENT DE M. CHARLEY SCHMITT ET SONT TIRES DE SES LIVRES

 

On ne peut dire avec certitude où se trouvait jadis la salle de classe, ni les conditions requises pour devenir maître d'école. Le maître était logé chez l'habitant, à moins que la commune ne lui attribue un local, à la fois demeure et salle de classe. Ce sont les édiles locaux eux-mêmes qui vérifiaient les capacités à enseigner. Ce maître devaient écrire et lire correctement...et être capable de chanter à l'église! Payé par la municipalité, ou par les parents des écoliers, sa rétribution était graduée selon le niveau de savoir atteint par les enfants en écriture, lecture et calcul..

Ces exigences demeureront jusque sous Napoléon 1er où les règlements impériaux ordonnaient aux instituteurs de l'école élémentaire de ne pas élever leur enseignement au-dessus de ces trois notions. (Les dictateurs ont toujours préféré des sujets dociles plutôt que des citoyens éclairés) (C. Schmitt)

 

1504

 

 

Le maître d'école Paul Brutinel arrive des Hautes-Alpes pour exercer ses fonctions au Crestet. C'était la tradition chez les habitants des régions de Briançon et Saint Véran de "descendre en Provence pour y exercer des fonctions tels maître d'école, colporteur voire ramoneur).

 

1614

 

 

Il est demandé aux familles de prendre en pension, à tour de rôle,  le maître d'école.

 

1749

 

 

Crestet compte 384 habitants. L'école est supprimée malgré la subvention de 45 livres allouée aux maîtres d'école "qui ne trouvent pas ici de quoi vivre"

 

"On ne sait quand fut construite la mairie-école du vieux village.(Peut-être la classe se faisait-elle dans l'ancienne mairie, devant la fontaine). Toujours est-il que ce bâtiment public ne figure pas sur le cadastre de 1827. Les registres municipaux ne disent rien de son édification qui a dû être réalisée vers 1865, après les lois Guizot. Ce n'est qu'en 1870 que l'instituteur public est mentionné. Cette école abrite à la fois une salle de classe, la Mairie et le logement de l'instituteur. A l'origine une seule porte d'entrée occasionne des frictions entre instituteur et mairie et justifiera l'ouverture d'une seconde porte indépendante réservé à l'école."

1869

 

 

Le taux de rétribution scolaire est ainsi fixé:
1) enfant de moins de 7 ans, non-abonnés 1F par mois, abonné 7F l'an.
2) enfant de plus de 7 ans, 1,50F par mois, 12F,l'an.
 La dame Vigne Virginie, en religion sœur Félix est nommée institutrice.

 

1870

12-déc

 

Le conseil refuse la suggestion du maire tendant à transférer 60F prélevés sur le salaire de l'instituteur, au règlement des honoraires d'un avocat defendant, devant le tribunal d'Orange, la commune assignée par un nommé Leclerc. Motif du refus: "L'instruction publique est un service essentiel.."

 

1871

26-févr

 

Le conseil municipal fixe le traitement des enseignants communaux selon leur ancienneté: 800F par an pour l'instituteur Brémond et 500F par an pour la sœur Vigne.

 

1873

15-juin

 

Un crédit de 45F est consenti pour l'achat de mobilier destiné à l'instituteur public: "assiettes, couteaux, poêle, vaisselle etc…"

 

1874

 

 

Nomination d'une nouvelle religieuse au poste d'institutrice

 

1876

26-mars

 

Le conseil émet un avis favorable au projet de chemin de fer Orange-Le Buis pour les motifs suivants: "…Il desservirait les usines, favoriserait l'exploitation de carrières, donnerait un débouché stratégique sur les frontières, présenterait un raccourci notable permettant des économies considérables..."

 

1882

01-févr

 

En application des nouvelles lois scolaires du 10 décembre 1880 et 16 juin 1881, le Conseil fixe ainsi qu'il suit les dépenses des écoles primaires pour 1883: Ecole spéciale de garçons 1100F….de filles 900F, traitement de l'instituteur 900F par an, de l'institutrice 700F par an

 

1882

02-juil

 

La caisse des écoles est créée et les statuts qui en précisent les buts adoptés: "..venir en aide aux élèves indigents…faciliter la fréquentation des classes par distributuion de livres, fournitures scolaires, vêtements chauds, chaussures.." On recourt de nouveau à la vente de bois communaux pour financer la remise en état de la fontaine publique et améliorer l'école de garçons qui n'a ni cour, ni préau, ni cabinet d'aisance..

 

1883

 

 

La vieille mairie, près de la fontaine du village est mise en vente à 200F, exception faite des combles du dernier étage" qui servent depuis un temps immémorial de grenier au presbytère". Le produit de cette vente permet l'édification d'un préau et d'un lieu d'aisance à la Mairie-Ecole de garçons.

 

1894

04-oct

 

Un arrêté préfectoral nomme une institutrice laïque, Mlle Meluret en remplacement de Mme Couette, c'est à dire sœur Augusta

 

1897

 

 

Suite à des plaintes contre l'institutrice de l'Ecole Publique à laquelle on reprochait d'embrasser ses petits élèves, une école religieuse est créée dans l'ancien hôpital. Deux sœurs y enseignent successivement. Cette école fermera ses portes le 1er juin 1903

 

1899

9 septembre

 

Voeu en faveur de l'établissement d'une voie ferrée Orange-Le Buis.  Conflit entre le maire et l'instituteur à cause de l'unique porte de la mairie-école. L'instituteur la fermait chaque soir, et le maire, venu tardivement sans clé, n'a pas pu se faire ouvrir. En représailles, le conseil menace de demander une seule classe mixte, "le paiement de 2 salaires étant un gaspillage". Le Crestet avait alors 381 habitants et seuls 8 garçons et 2 filles fréquentaient l'école, nombre d'écoliers bien faible au regard de cette population, ce qui semble prouver que beaucoup de parents gardaient les enfants (et en particulier les filles) pour participer aux travaux de la maison et des champs.

 

1900

8 janvier

 

L'affaire s'envenime; Le préfet met le conseil en demeure de réaliser une seconde porte indépendante, pour le logement de fonction. Le conseil refuse car il ne veut pas sacrifier les intérêts des contribuables aux rancunes d'un étranger non imposé! (l'instituteur)

 

1900

18 mars

 

Le conflit est résolu par le transfert de la salle de classe, du rez-de-chaussée au 1èrétage de la salle précédemment occupée par la mairie et réciproquement. D'autre part, une deuxième porte rendra l'entrée de l'école indépendante. Coût des travaux 450F. (Les 2 portes sont visibles à l'ancienne mairie)

 

1903

12 avril

 

L'expropriation pour cause d'utilité publique de JF Gondran concernant les deux parcelles qu'il possède au quartier des Condamines, en faveur de la compagnie des chemins de fer d'Orange à Buis. Montant de l'indemnité 234,80F pour la partie sur l'emprise de la ligne et 133,20F pour les parties annexes.

 

1903

24 mai

 

Le conseil accepte la suppression de l'école spéciale de filles tenue par les religieuses de l'ancien hospice, et la création d'une école mixte, mais aux conditions suivantes:
1) l'école sera transférée dans le bâtiment de la mairie,
2) dans le but d'éviter la promiscuité entre les deux sexes, les filles seront placées dans une salle séparée, mais contiguë à la classe des garçons, une porte permettant à la directrice d'école la surveillance,
3) Pendant les récréations, la directrice devra veiller à ce qu'il n'y ait aucun contact entre les 2 sexes,
4) Le soir, les filles seront renvoyées 10 minutes avant les garçons. (L'administration ne tint pas compte de ces exigences.)

 

 

1903

30 octobre

 

Un instituteur est nommé au Crestet, c'est Monsieur Gamet. Son épouse est déléguée comme maîtresse de couture avec 80F par an d'appointements

 

La gare Malaucène-Crestet est construite entre 1904 et 1907.Le petit train du Buis circulera jusqu'en 1952. Le haut village se dépeuple, la "population scolaire" réside dans la plaine. Le conseil municipal décide d'acheter la gare désaffectée et d'y transférer les locaux scolaires. Acquise en décembre 1955, la gare devient réellement école à la rentrée de septembre 1958"

 

1907

5 mai

 

Au nom de la population "qui se sent outrageusement humiliée", le Conseil Municipal proteste contre la dénomination de la nouvelle gare: "Malaucène-Crestet, inscription peinte subrepticement la veille de l'inauguration du 29 avril 1907. Il adresse donc au préfet une requête afin que l'inscription devienne "Crestet-Malaucène; ce sera vain.

 

1913

9 novembre

 

L'école compte 41 élèves. Le mobilier est si vétuste et insuffisant (il n'y a des tables que pour 34 élèves) que l'on décide l'achat de 10 tables à 2 places d'une valeur de 250F.Le Conseil Municipal accepte le don fait à l'Ecole Publique par le Cercle des Travailleurs de 4 tableaux décoratifs représentant les Etats généraux de 1789, le Serment du Jeu de Paume, la Glorification de la loi et une scène de la conquête de l'Algérie.

 

1914

 

 

D'après M. Teste, instituteur aujourd'hui retraité, son père était alors instituteur au Crestet. Il fit chanter la Marseillaise en classe, à ses écoliers. Le curé de l'époque fustigea en chaire l'exécution de ce "chant révolutionnaire". En suivit une brouille entre ledit curé et la femme du maître d'école qui cessa de ce jour d'aller à la messe dominicale.

 

1930

7 décembre

 

Vœu pour la construction d'une nouvelle école, celle du village étant" trop exiguë, inconfortable et mal adaptée…" Vœu voté  par 8 voix contre 2

 

1931

1 octobre

 

Vœu pour la création d'une nouvelle classe. La classe unique compte 40 élèves

 

1931

1 novembre

 

Choix d'un terrain pour la construction d'une nouvelle école

 

1931

7 décembre

 

Renouvellement du vœu pour la construction d'une nouvelle école

 

1932

24 janvier

 

Prévision d'un budget de 1500F pour équiper une 2ème classe

 

1938

 

 

Mlle Charreau est nommée institutrice à "Le Crestet" (textuel). Elle succède à Mlle Marie-Thérèse Eysseric qui prenait pension à la ferme du Colombier, puis à Pierre Combe, aujourd'hui retraité à Vaison. Après la guerre, Mme Baud sera titulaire du poste avant Mlle Boileau.  

 

 

 

 

En ces années d'avant-guerre, des enfants venaient à pied à l'école de très loin; de la ferme de la Verrière (comme la petite Larouquière qui a raconté avoir souvent eu bien peur du loup), du chemin de terre traversant les bois; de la Font de Pommier ( comme M. Julien Plantevin, notre ancien maire); de Roche Galière (comme M. Girard qui montait au village par les raccourcis pavés, coupant les épingles à cheveux de la route). Ils apportaient leur gamelle pour le déjeuner. En arrivant, les grands garçons allaient chercher du bois dans la chapelle de l'Annonciade à demi ruinée. Les filles allaient chercher de l'eau sous le village entre celui-ci et la ferme Bonfils ( récit de Mme Yvette Charasse). L'adduction d'eau fut réalisée de 1956 à 1959.

 

1946

3 mars

 

Vœu du Conseil Municipal pour la transformation du chemin de fer à voie étroite en ligne ferrée normale.

 

1946

26 janvier

 

Création d'une nouvelle "caisse des écoles" . C'est à cette époque que M. P. Combe est nommé instituteur au Crestet. Il y restera environ 7 ans. M. Beynet était alors maire. La chapelle de l'Annonciade, toute proche, n'avait pas encore été consolidée par les Beaux Arts. C'est toujours là que la maître allait chercher le bois pour alimenter le poêle qu'il allumait le matin pour chauffer la classe; tâche difficile car portes et fenêtres joignaient mal.

 

1950

22 décembre

 

Projet d'acquisition d'un terrain de 450m2 à 1,5F le m2 pour créer une cour de récréation à l'école du village

 

1952

10 février

 

Le conseil municipal réagit vivement au projet de fermeture de la voie ferrée Orange-Le Buis, dont le déficit est passé de 8 millions à 20 millions en 1951.

 

1952

Avril

 

Plus que 18 élèves à l'école

 

1953

1 avril

 

Le train circule pour la dernière fois. Le chauffeur fait siffler sa locomotive tout au long du parcours en un dernier adieu.

 

1953

 

 

Achat du terrain pour la cour de récréation

 

1954

25 août

 

Approbation de l'avant projet d'aménagement de l'école

 

1955

20 janvier

 

Le prix du repas à la cantine est fixé à 50F. (35F. à la charge des parents et 15F à celle de la mairie)

 

1955

11 décembre

 

Acquisition de la gare et du pont bascule pour 1 500 000F.

 

1956

2 octobre

 

Un crédit de 3 750 000 francs est voté pour l'aménagement de l'école

 

1958

 

 

Il n'y avait  toujours pas de cour à l'école. Les enfants jouaient sur la place de Verdun où un cabinet rudimentaire avait été installé. Il exista jusqu'en 1958, mais il fut jeté bas par un "commando" de gamins, soutenu par les voisins (des suisses) incommodés par l'odeur épouvantable. L'affaire dégénéra et les instigateurs de la destruction de cet édifice public furent déférés au tribunal d'Annemasse.

 

1958

Septembre

 

Transfert de l'école à l'ancienne gare aménagée

 

1976

Septembre

 

Un instituteur est nommé en remplacement de Mme Françoise Boileau admise à la retraite. Il s'agit de J.P. Phelippeau qui restera 14 ans au Crestet

 

1990

2 septembre

 

Nomination de J. Vaux en remplacement de J.P. Phelippeau comme instituteur chargé de l'école à classe unique. Mise en service de la cantine. Les repas sont préparés à Vaison. Francine Braux assure le service et la surveillance. Une dizaine d'enfants profite de ce service.15 garçons et 11 filles sont inscrits à l'école. Karine Benoît assure la fonction d'aide maternelle dans le cadre d'un contrat emploi-solidarité.

 

1991

31 janvier

 

Première classe de neige à Vars dans le cadre de l'Usep

 

1992

Septembre

 

Mise en place de l'aménagement de la semaine scolaire avec report des cours du samedi matin au mercredi matin.

 

1993

Octobre

 

Le rapport du conseil d'école du 1er trimestre dresse pour la première fois la liste des avantages qui pourraient être invoquer pour la mise en place d'un regroupement pédagogique avec l'école de Saint-Marcellin

 

1993

 

 

Un CATE (Contrat d'aménagement du temps de l'enfant) est mis en place pour accueillir les enfants le mercredi après-midi. Karine Benoît est chargée de l'encadrement

 

1996

2 septembre

 

Mise en route du Regroupement pédagogique intercommunal Crestet, Saint Marcellin. Le site de Crestet accueille dans la classe de J.Vaux les élèves du cycle 3. A Saint Marcellin, la classe de J. Proud'hom accueille les petits du cycle 1 et celle d' E Corréard ceux du cycle 2.

 

1999

Janvier

 

Décision par l'Académie  d'expérimenter la mise en place d'un CEL (contrat éducatif local) sur le RPI

 

"L'école se modernise, s'adapte aux nouvelles technologies et aux nouveaux modes pédagogiques. L'ancien logement de l'instituteur fait place à une bibliothèque et le dernier étage devient espace multimédia. Ces transformations impliquent la construction d' escaliers extérieurs, accès et secours, d'un préau, d'un local pour la cantine scolaire, d'une cour plus vaste, lesquels modofient profondément la silhouette de l'ancien bâtiment."

2001

 

 

Les logements de fonction  sont transformés en locaux destinés à recevoir la future bibliothèque et l'espace multimédia. Le préau est reconstruit. La cantine est agrandie. Les travaux réalisés par l'entreprise Rodary durent toute l'année.

 

2001

Septembre

 

La cour est re-goudronnée avec un enrobé à chaud

 

2001

26 novembre

 

Signature du contrat éducatif local entre les mairies de Crestet et Saint-Marcellin, l'Inspection Académique et le représentant du préfet

 

2002

22 juin

 

Inauguration de la bibliothèque et de l'espace multimédia.
Une partie du fonds d'ouvrages de la bibliothèque est constitué par un prêt renouvelable environ tous les trimestres par la bibliothèque départementale de prêt; l'autre partie est constituée des acquisitions propres et des dons. L'espace multimédia est constitué d'un réseau de 6 ordinateurs. Une connexion Internet haut-débit est disponible.

 

2004

Aménagement paysager des abords de l'école et mise en place d'un plan de sécurité et de circulation en liaison avec la réalisation du rond point et des travaux sur la route départementale.

 

 

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